S'abandonner soi-même Entendons-nous bien : fuir ceci, aller vers cela, éviter ces gens, rechercher manière ou occupation n’est que ton agitation. La cause de tes difficultés n’est pas dans les choses, c’est toi-même dans les choses. C’est pourquoi regarde-toi d’abord et quitte-toi. En vérité, tant que tu ne te libères pas de ton vouloir, tu auras beau fuir, tu retrouveras partout obstacles et inquiétudes. Chercher quoi que ce soit dans les choses extérieures, la paix, un lieu de retraite, la société des hommes, telle façon d’agir, les nobles œuvres, l’exil, la pauvreté ou l’abandon de tout, quelle qu’en soit la grandeur tout cela n’est rien, ne compte pour rien, ne donne rien — surtout pas la paix. Pareille quête ne mène nulle part : plus on cherche ainsi, moins on trouve. Ayant pris un chemin faux, on ne fait que s’éloigner davantage chaque jour. Que faut-il donc faire ? D’abord, s’abandonner soi-même et, de la sorte, abandonner toute chose. En vérité, celui qui renonce ...
C'est le dernier vêtement, la dernière écorce, la dernière peau, la dernière pelure. Cela se craquelle, cela se déchire, cela se troue, cela s'effiloche. Où se cacher pour celui qui désire naître? Où le bourreau, Où la victime quand tout se passe en soi-même ? Où signer la paix quand il suffit de s'embrasser et de se regarder comme les étoiles se regardent ? Approche la flamme. Jette la dernière arme dans le brasier.
Ainsi est ce mystère. Le soir respire. Ce n'est pas rien d'être né sur terre. Le rêve est un nuage le nuage est un rêve. Réel, irréel, les frontières disparaissent. Tout entier là avec un souffle qui atteste du vivant. Un peu d'air dont on est conscient et le ciel immense Silence.
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