LE PROGRAMME EN QUELQUES SIÈCLES On supprimera la Foi Au nom de la Lumière, Puis on supprimera la lumière. On supprimera l'Âme Au nom de la Raison, Puis on supprimera la raison. On supprimera la Charité Au nom de la Justice Puis on supprimera la justice. On supprimera lˆAmour Au nom de la Fraternité, Puis on supprimera la fraternité. On supprimera lˆEsprit de Vérité Au nom de lˆEsprit critique, Puis on supprimera lˆesprit critique. On supprimera le Sens du Mot Au nom du sens des mots, Puis on supprimera le sens des mots On supprimera le Sublime Au nom de l'Art, Puis on supprimera l'art. On supprimera les Écrits Au nom des Commentaires, Puis on supprimera les commentaires. On supprimera le Saint Au nom du Génie, Puis on supprimera le génie. On supprimera le Prophète Au nom du poète, Puis on supprimera le poète. On supprimera les Hommes du Feu Au nom des Eclairés Puis on supprimera les éclairés. On supprimera lˆEsprit, Au nom de la Matière, Puis on supprimera la matière. AU...
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C'est le dernier vêtement, la dernière écorce, la dernière peau, la dernière pelure. Cela se craquelle, cela se déchire, cela se troue, cela s'effiloche. Où se cacher pour celui qui désire naître? Où le bourreau, Où la victime quand tout se passe en soi-même ? Où signer la paix quand il suffit de s'embrasser et de se regarder comme les étoiles se regardent ? Approche la flamme. Jette la dernière arme dans le brasier.
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Arbres en hiver. montée du Haut-du-Lièvre gravure pointe sèche Lorsque l'on voit cet enchevêtrement de branches dont aucune n'est droite, et les formes, les détours, les courbes qu'elles prennent, alors que toutes elles cherchent la lumière, on est rassuré par les chemins que prend tout homme pour grandir dans son humanité. Avoir peur seulement des branches mortes qui tombent par jour de grand vent et tuent parfois dans leur chute des innocents.
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Sanguine "les sous-bois de Cuite-Fève" gravure pointe sèche Vent frais qui passe entre les os. Des feuillages à l'orée retiennent les ténèbres. Un grand cri de buse demande le silence à celui qui pénètre dans son territoire Trop de pensées se sont perdues comme des moucherons autour de fruits pourris. Trouver un seul mot pour rassembler tous les autres qui se dispersent comme des papillons autour de la source. Mais rien ne vient que la vie et la pulsation du sang dans les veines. Rien ne vient que ce qui emporte tout et dépose un peu de lumière comme un lampion d'enfant dans une souche noircie.
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Passage des cygnes, blanche lumière, plumes blanches. Après une nuit blanche des visages pâles regardent la lumière. Lumière étincelante les cygnes et les pensées s'effacent. Blanc des pensées blanc du temps Les promeneurs épaules lasses passent. La nuit vient, ne laisse rien du premier jour de l'an
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Les pigeons picorent les graviers. Les graviers ont un goût amer. On dit que les morts se reposent. dans les cimetières. Mais les morts ne sont plus là. La guerre ne tue pas que les corps. Elle tue des caresses des petites flammes des mains chaudes qui se serrent. Les vivants parfois sont des morts. On le voit dans leur regard éteint où l'on s'enfonce comme dans un trou noir.
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S'abandonner soi-même Entendons-nous bien : fuir ceci, aller vers cela, éviter ces gens, rechercher manière ou occupation n’est que ton agitation. La cause de tes difficultés n’est pas dans les choses, c’est toi-même dans les choses. C’est pourquoi regarde-toi d’abord et quitte-toi. En vérité, tant que tu ne te libères pas de ton vouloir, tu auras beau fuir, tu retrouveras partout obstacles et inquiétudes. Chercher quoi que ce soit dans les choses extérieures, la paix, un lieu de retraite, la société des hommes, telle façon d’agir, les nobles œuvres, l’exil, la pauvreté ou l’abandon de tout, quelle qu’en soit la grandeur tout cela n’est rien, ne compte pour rien, ne donne rien — surtout pas la paix. Pareille quête ne mène nulle part : plus on cherche ainsi, moins on trouve. Ayant pris un chemin faux, on ne fait que s’éloigner davantage chaque jour. Que faut-il donc faire ? D’abord, s’abandonner soi-même et, de la sorte, abandonner toute chose. En vérité, celui qui renonce ...